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Romantismes anglais et français

En Grande-Bretagne, l’engouement romanesque pour le passé et l’intérêt érudit pour les antiquités nationales concourent dès le XVIIIe siècle au développement d’un goût typiquement britannique pour les vues de monuments anciens. L’intérêt pour la cathédrale s’y développe très tôt, surtout dans un cadre topographique. Vers 1795-1800, le jeune Turner exécute de grandes vues de cathédrales à l’aquarelle, comme la série consacrée à Salisbury, destinée à l’illustration d’un ouvrage savant sur les antiquités du Wiltshire.

Leur intérêt marqué pour l’architecture médiévale explique que les Britanniques aient été parmi les premiers à peindre de grands sanctuaire normands, notamment la cathédrale de Rouen : David Roberts exécute entre 1825 et 1831 plusieurs vues du monument qui sont à cette époque sans équivalent dans la peinture française.

Progressivement, la cathédrale échappe au registre de la vue urbaine pour devenir un motif du paysage. Dans ses nombreuses vues de la cathédrale de Salisbury, Constable privilégie systématiquement des point des vues qui permettent de la représenter dans un contexte naturel. L’influence de l’artiste, très admiré des romantiques français, est d’ailleurs perceptible dans la grande Vue générale de Rouen du Français Paul Huet.

Le goût pour le Moyen Âge se développe à son tour en France pour devenir l’une des grandes composantes du romantisme. Il marque l’œuvre d’un génie isolé comme Corot, qui revient à de nombreuses reprises sur le motif de la grande église gothique. Désormais, l’école moderne du paysage fait sienne cette silhouette au combien familière, qui remplace l’éternelle et lointaine ruine antique.

Mantes, La cathérale et la ville vues à travers les arbres le soir
Jean-Baptiste Camille Corot
Mantes, La cathérale et la ville vues à travers les arbres le soir
La cathédrale de Salisbury vue de la propriété de l'évêque
John Constable
La cathédrale de Salisbury vue de la propriété de l'évêque

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