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La Esméralda

Musée des Beaux-Arts de Nantes, France © RMN-Grand Palais / Gérard Blot

Charles Steuben

(1788 - 1856)

Date : 1839 | Technique : Huile sur toile

Présentée au Salon de 1839, la Esmeralda de Steuben offre une représentation sensuelle et atemporelle, voire « académisée » de l’héroïne d’Hugo. À ses pieds le tambourin qui accompagne ses danses sur le parvis de la cathédrale et sur ses genoux la chèvre, sont les attributs de cette moderne « Vénus ». Tout dans sa représentation s’oppose à la rudesse du décor et à la représentation de Quasimodo tapis dans l’ombre. Esméralda, égyptienne, bohémienne, gitane, zingara, préfigure la Carmen de Prosper Mérimée, elle incarne le mythe de la diseuse de bonne aventure et de la femme fatale. Au centre de l’intrigue du roman, elle suscite le désir de Claude Frollo (l’archidiacre de la cathédrale), qu’elle craint et qu’elle déteste. Elle est secrètement amoureuse du capitaine de la garde, Phoebus de Chateaupers, qui bien qu’attiré par elle n’éprouve aucun sentiment. Quasimodo, le « monstre » sonneur de cloche, lui est par contre éperdument dévoué. C’est pourtant Pierre Gringoire, artiste sans le sou, qu’elle épouse pour le sauver de la pendaison. Sa figuration au Salon témoigne du grand succès rencontré par le roman de Victor Hugo.  

 

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