Manches gigot ou en béret, coiffures à la girafe, éventails cathédrales… La mode des années 1820-1830 nous semble aujourd’hui exotique, tant par ses dénominations que par ses formes extravagantes. Cette silhouette au buste enflé et à la taille de guêpe est celle des héroïnes de Balzac et des dandys de la bataille d’Hernani. Qu’elles s’inspirent des périodes passées ou de lointains exotiques, les créations vestimentaires portées par les élégantes et les « lions » romantiques hantent aujourd’hui encore notre imaginaire. Sous les auspices de figures tutélaires comme Balzac ou Barbey d’Aurevilly, le visiteur y croisera les « fashionables » (ancêtres de nos fashion victims) de la Restauration et de la Monarchie de Juillet, prêts à s’arracher les derniers tissus à la mode vendus dans les « magasins de nouveautés » (prédécesseurs de nos grands magasins actuels), les premières « confections » (annonçant déjà le prêt-à-porter) ou les créations des meilleures couturières parisiennes.
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