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La Ronde #4

25 Janvier 2019 - 25 Mars 2019
La Ronde #4

LA RONDE #4

Votre rendez-vous de culture contemporaine

 

Pour la quatrième année consécutive, La Ronde, grande manifestation d’art contemporain du territoire normand, revient. Comme en 2017 et 2018, sur la base d’un appel à projet lancé à travers la France, les musées de la RMM et ses partenaires montreront le travail d’artistes d’aujourd’hui, reconnus ou émergents : sculpture, dessin, photographie, installations, céramique, performance… Toutes les formes de création contemporaine seront présentes et, pendant deux mois, les visiteurs pourront découvrir, au fil des différents parcours des collections permanentes, de nombreuses œuvres inédites. Cette année, une nouvelle version de la revue La Ronde permettra de couvrir, outre les projets présentés à cette occasion, l’ensemble de l’actualité liée à l’art contemporain dans les musées.

CHARLOTTE COQUEN, L'arc-en-ciel géant Tagadaaa...

 

Diplomées des Beaux-arts de Rouen et de l'institut Européen des Arts Céramiques de Guebwiller, Charlotte Coquen vit et travaille à Rouen depuis 2015. Après avoir participé à des expositions collectives en France (Biennale de Chateauroux, 116 à Montreuil, Non Lieu à Roubaix...), Keramis – Centre de la céramique (Belgique) lui consacre en 2018 une première exposition personnelle. Sa démarche protéiforme, relevant principalement de la sculpture et de l’installation, accorde une place privilégiée à la céramique. L’artiste développe des recherches sur les revendications identitaires et les différentes interrogations relatives aux corps, aux rapports sociaux, à la hiérarchisation, à la filiation, aux mythologies, à l’histoire et ses codes... aux clichés. Elle jongle de façon jubilatoire avec les médiums et les techniques pour matérialiser ses intentions et montre des séquences de vies tragi-comiques.  

Le projet « Tagadaaaa… » est composé d'une première œuvre intitulée « Tagada#3 », un arc-en-ciel géant en céramique émaillée, jaillissant d’une grande flaque de latex coloré. Ce projet prend place dans un hall récemment rénové du musée de la Céramique de Rouen. Cet endroit est approprié car il nourrit les nombreux paradoxes développés dans cette oeuvre. Le hall reflète la réussite sociale de l’occupant des lieux, un espace dévolu à la monstration du prestige, l’oeuvre d’art renforçant habituellement le schéma décoratif de cette fonction. Avec Tagada#3, l’inverse se produit, il est encombré d’un objet impossible qui nous parle du bonheur, de nos jours, aussi éphémère que la réussite. 


Parallèlement, « Tagada#2 » est installée dans une salle à manger, sur une table dressée parmi des pièces de vaisselle de la collection historique. Faisant référence au surtout de table auquel il se substitue, Tagada #2 incarne, par sa taille, l’objet de salon. Il nous interroge sur le rapport aux belles choses et le désir de posséder.  


Deux ensembles de pièces seront également présentés au sein du musée. « Chez Prosper Tagada » est composé d’un ensemble d’estampes. Celles-ci nous donnent la représentation d’un espace imaginaire dans lequel figure Prosper Tagada. L'arc en ciel surgit dans un intérieur dont l’espace est matérialisé sommairement par 3 traits lithographiés. En parallèle, issus de la dernière production de l’artiste, de faux néons en céramique (« Joyeux Bordel », « D I E U S ») répondent, tantôt brutalement, tantôt discrètement, à l’ambiance et au contenu patrimonial de salles des musées de la céramique et des BeauxArts de Rouen.

tagada3.jpg

Charlotte Coquen, "Tagada #3" ; grès émaillé et latex teinté, 220xh220x170cm. 2018. Réalisé avec le soutien de Kéramis. Photo © Keramis

La Ronde c'est aussi :

 

  • Au musée des Beaux-Arts, la série de photographies All Star de Valérie Belin et un ensemble de sculptures de Rina Banerjee, en partenariat avec la galerie Nathalie Obadia Paris/Bruxelles ; les Nuages de Victor Cord’homme, projet porté par la maison des Arts de Grand-Quevilly
  • Au musée des Antiquités, une installation de Sophie Dubosc 
  • Au musée Le Secq des Tournelles, La Troisième calamité de Simon Boudvin, qui s’inspire du graphisme des grilles ornant les rues de Hanoï au Vietnam, projet porté par Le SHED
  • À la Fabrique des Savoirs : la série photographique Stracci de Stefano Bianchi, projet porté par le Centre Photographique Rouen Normandie
  • Au muséum d’histoire naturelle, l’installation De mémoire d’Arnaud Caquelard, dans la galerie des continents.
  • Au musée national de l’éducation (Centre d’expositions), carte blanche à l’illustrateur jeunesse Arnaud Nebbache
  • Au Hangar 107, le travail de Tania Mouraud

 

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