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Saint François d’Assise

Margarito d’Arezzo

Date : 1240-1245 | Technique : Tempera sur panneau

Margarito d’Arezzo réalise l’austère portrait en pied de saint François d’Assise peu avant le milieu du siècle, soit une vingtaine d’années après la rapide canonisation de 1228.

Ce nouveau saint, personnage majeur sur les plans religieux et spirituel à la fin du Moyen Âge, bénéficie d’une grande popularité. Son culte est relayé par les images et par la construction à Assise d’une basilique consacrée en 1253. Le chantier est un foyer majeur du renouveau de la peinture italienne dans lequel se rencontrent, entre autres, autour de 1300 : Cimabue, Giotto et les siennois Duccio, Simone Martini ainsi que les frères Lorenzetti.

 

La simplicité de la mise en page et la sobre palette traduisent l’idéal de pauvreté du saint. Fondateur de l’ordre mendiant des franciscains, il en tient la règle et il en porte le simple froc (la robe de bure) serré d’une ceinture à trois nœuds symbolisant les vœux de pauvreté, chasteté et obéissance. La palette restreinte et l’absence d’un fond d’or traduisent cette pauvreté évangélique. De part et d’autre de l’effigie est écrit SANCTUS [FRAN] CISCUS, cette inscription qui associe la représentation d’un personnage à l’écriture de son nom provient de la tradition de l’icône. La signature au bas de l’image, MARGARIT [US] DE ARITIO M[E] F[ECIT], Margarito d’Arezzo m’a fait, est exceptionnelle dans une époque où le peintre est considéré comme un artisan.

 

Premier saint stigmatisé, il exhibe de sa paume relevée une plaie semblable à celles du Christ. Ce détail exprime une spiritualité qui ne se fonde plus sur l’invisible mais qui a besoin de voir et de faire voir.

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